L'étonnant hôtel des Bleus à Bucarest
Fatigués après leur premier tour, les Bleus sont arrivés vendredi en Roumanie et ont découvert un contexte pas forcément optimal pour la récupération.
Hugo Delom (avec V.G. et H.S.), à Bucarest
mis à jour le 26 juin 2021 à 10h19
Si certains Bleus voulaient mieux découvrir les albums disco des Village People, vendredi, ils n'avaient qu'à ouvrir la porte de leurs chambres et tendre l'oreille. Vers 18 heures, dans le hall ouvert de leur hôtel - l'Hilton Athénée Palace -, situé en plein centre-ville de Bucarest, se tenait une fête de fin d'année d'étudiants avec en fond sonore le fameux « YMCA ».
Cette soixantaine de jeunes gens de 20 ans à peine, profitaient de leur chaud début de soirée, la sono à fond. Et à les voir se déhancher, difficile de croire qu'ils savaient que, quelques étages plus haut, une équipe championne du monde venait de s'installer pour préparer un 8e de finale d'Euro. « L'équipe de France est là, vraiment ? », soufflait même, entre deux selfies avec une amie, une jeune femme, dans sa robe blanche, installée sur ses très hauts talons.
À quelques mètres, dans le hall de l'hôtel certes classé parmi les monuments historiques du pays mais qui souffre, sur cet étage visible, d'un manque de confort évident, un café, ouvert au public.
Débat autour des conditions d'hébergement
Au premier étage de cet établissement, choisi et réservé par l'UEFA pour la compétition (La FFF n'a pas le droit de regard sur ce type de choix), l'adjoint de Didier Deschamps, Guy Stéphan, et l'entraîneur des gardiens, Franck Raviot, échangent. En bas, deux agents de sécurité protègent l'accès à l'ascenseur. Dehors, l'hôtel est entouré par un carrefour à la circulation très dense. C'est dans ce contexte assez improbable que les Bleus, plongés dans cette drôle de bulle, ont débarqué hier midi, sous 35 °C. Après neuf jours à Budapest, dans l'hôtel Marriott où, en raison notamment d'une climatisation parfois capricieuse et d'une literie parfois critiquée, la question de la récupération et de la maximisation de la performance se posait déjà, le débat autour des conditions d'hébergement (Certaines sélections se sont plaint des conditions d'hébergement durant cet Euro) ne va pas s'éteindre d'ici lundi et le 8e de finale contre la Suisse.
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Certes, l'hôtel de Bucarest, en partie toiletté pour l'occasion (les étages qui hébergent les équipes ont été rénovés, les chambres des joueurs sont de bonne qualité), dispose de terrasses, de balcons, de piscines, de salles de sports et de soins mais difficile de percevoir cet établissement où l'équipe de France a privatisé deux étages comme un outil pleinement efficace pour se régénérer.
La question est pourtant centrale. Car au-delà des blessures qui ont perturbé leur semaine - Dembélé, Digne, Hernandez puis Lemar (cheville) et Thuram (adducteurs) - les Bleus, très marqués par les efforts lors des deux derniers matches de la phase de groupes (Hongrie, Portugal), joués sous des températures caniculaires, vont axer leur préparation sur la récupération.
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Pour laisser le groupe se ressourcer, le staff a annulé l'entraînement prévu vendredi après-midi. À la place, des étirements en piscine, notamment. Aujourd'hui, à deux jours de la rencontre, les Bleus s'entraîneront au stade de l'Arc de Triomphe, totalement rénové l'an dernier. Lemar devrait pouvoir y participer. La participation de Thuram, qui se ressent encore des adducteurs, est plus incertaine. Demain, pour la séance en veille de match, ils découvriront l'Arena nationale. En cas de qualification, pas sûr que les Bleus s'éternisent à Bucarest...